vendredi 4 décembre 2009

La vengeance de la justice!


Depuis la parution de mon livre les comportements se sont modifiés à mon égard. Compréhension et soutien de la part des automobilistes, des policiers (mais oui !), des avocats et même des magistrats. Sauf un juge de proximité qui, pour une fois qu'il m'avait sous la main, à voulu satisfaire son désir d'affirmer son autorité : pour 1 km/h de dépassement de la vitesse autorisée ... 450 euros d'amende.
Pour la petite histoire, ce même tribunal, jugeant les mêmes faits me concernant, avait prononcé une relaxe, pour trois affaires. Mais mais c'était... avant la parution de mon livre !

Satisfaction certes, mais passagère. L'appel a été fait dans la foulée et les motivations développées sont aussi à revoir.
Raison de plus pour dénoncer le tout-répressif dans la mesure où il ne fait pas bon dénoncer les scandales et les abus de droit. Une raison de plus pour contester cette forme d'autoritarisme et obliger les services judiciaires à s'engager personnellement.
D'ailleurs, ne trouvez-vous pas que depuis quelques semaines on en parle de plus en plus ?

Les policiers eux-mêmes sont descendus dans la rue le 3 décembre pour dénoncer le système qui les place dans l'obligation de faire du chiffre aussi bien dans le domaine des contraventions que des gardes à vue.
Étrange l'absence de réaction du ministère de l'intérieur, qui n'a pas, une fois de plus, renié l'existence des quotas et de la pression qui est mise sur les personnels.
C'est bien cette volonté de cacher la vraie motivation des PV : L'IMPÔT POLICIER qui oblige les pouvoirs publics à entretenir la langue de bois. Sauf que ......la machine à PV se détraque, justement parce qu'il ne s'agit pas d'une machine, mais d'individus qui se refusent à être traités comme telle.

A quand la manif... des RADARS sur les Champs Elysées ?
A l'approche des fêtes de Noël, même les choses inanimées prennent une âme, alors pourquoi pas les radars ?

4 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour,

La "vengeance de la Justice", je pense que ça résume bien la situation.
Et ce n'est pas mon expérience au Tribunal de Lyon qui va me réconcilier avec la Justice.
J'ai bien compris qu'il ne fallait pas titiller l'EGO des délibérateurs (juges, OMP, etc) bien qu'on s'appuie sur la Loi ! Je crois que vous en êtes une "parfaite" victime pour votre amende de 450euros pour 1km/h au dessus!!
Ce qui prouve bien que certains hommes de Lois cautionnent et encouragent l'impôt policier.

Cette expérience au Tribunal aura été malgré tout très instructive pour moi même si on s'aperçoit de la Toute Puissance de la Justice surtout si vous n'êtes pas défendu par un avocat.

Durant 3h de temps j'ai pu voir de (dangereux…..) citoyens tenter de se défendre mais dans 95% des cas en vain...
L'OMP était intraitable, radical et usant selon moi d’un peu trop de son statut (pouvoir) avec une condescendance certaine (Même pas capable de dire « Bonjour »)! Ses réquisitions auront souvent été supérieures voire largement supérieures aux peines d'origines...
J'aurais compris cette position pour des actes très graves, des feux grillés, de larges excès de vitesses, etc mais réclamer 2 x 300€ d’amendes pour ce retraité qui se garait 30sec en double-file pour aller au bureau de tabac du coin, je trouve ça très fort……malheureusement pour lui ce citoyen avait commis le grave délit de ne pas remettre sa ceinture au moment de déplacer sa voiture d'1 ou 2m (avant de sortir de cette dernière)pour laisser sortir qqn de sa place de stationnement. Une contractuelle était là ………

Ce n’est qu’un des nombreux exemples d'actes criminels(…) exposés lors de cette journée au Tribunal.
Pour ma part j’ai tenté de me défendre par rapport à mon histoire de PVs de stationnement à 11€ (datant de 1,5 et 2ans) pour non affichage de ticket horodateur. (Voir sujet « Tribunal de police / "tribunal des honnêtes gens" ? »)

On m’a tout de suite mis au parfum : « Nous ne sommes pas là pour revenir sur les détails du dossier, revenir sur les contestations, etc »…c’est vrai que m’avoir prélevé de 165€ de façon abusive et ce malgré ma contestation légitime aux yeux de la Loi est totalement un détail………
Et quand j’ai osé posé la question au Juge et à l’OMP s’il existait un Arrêté Municipal à Lyon obligeant l’affichage du ticket horodateur, non seulement je n’ai pas eu de réponses (finalement si quelque part…) mais l’OMP a haussé le ton, m’a fait passer pour un c.. et les débats ont tourné courts…
Délibéré en Janvier………

Voilà c’était l’expérience d’un citoyen qui s’est retrouvé au Tribunal 2 ans après les faits pour avoir commis le grave délit d’être revenu chercher sa voiture 10min trop tard ….c’est vrai que mon véhicule mettait gravement la vie d’autrui en danger sur ce stationnement payant non gênant.
En conclusion, la Justice -- qui réclame pour autant des moyens -- a vraiment du temps à perdre…. et comme on le sait le temps c’est de l’argent…

Unknown a dit…

Je fais suite à mon précédent message.

P-e que vous ne diffuserez pas ce message mais regardez cette vidéo....
Elle se passe sur le périphérique de Lyon en pleine journée et est donc visible par le monde entier!!

http://www.youtube.com/watch?v=_9P0cmN0T7I

La question que j'ai eu envie de poser au Juge de Lyon qui m'a entendu pour mon histoire de PVs de stationnement payant non gênant c'est quelles actions ont été menées par la Justice de sa ville contre ces gens là qui exposent fièrement sur internet leurs délits????

Encore une fois LA JUSTICE (ET LA POLICE POUR LE COUP) SAIT FERMER LES YEUX QUAND CA L'ARRANGE !!!

Bonne continuation et bon courage dans votre combat !!

Anonyme a dit…

Voici l’une des dernières expériences vécues.

1. Mon véhicule a été flashé le 07 mai 2008 à 13h06 à 58 km/h (ramené à 53 km/h) en sortant d’une agglomération (A)
2. N’ayant pas vu de flash, j’ai appris cette infraction en recevant un avis de contravention le 17 mai (ce qui a terni la fête pour mon anniversaire le 17 mai au soir )
3. J’ai contesté cet avis notamment parce qu’il indiquait une direction (B) inexacte.
4. J’ai néanmoins réglé dans la semaine 135 euro au lieu des 90 euros prévu en cas de paiement rapide.
5. Des gendarmes se sont présentés à mon domicile début novembre me signifiant qu’ils voulaient m’entendre au sujet de cette affaire.
6. Je suis auditionné mi-novembre dans un de leurs bureaux à 10 km de mon domicile
7. Un huissier m’apporte le 12 janvier 2009 une convocation pour le tribunal le 20 mars
8. A l’audience, le juge de proximité vérifie mon identité et demande devant toute l’assistance (ainsi qu’il l’avait fait pour tous les prévenus appelés avant moi) quels sont mes revenus mensuels !
9. J’explique les motifs de ma contestation, notamment que le sens de circulation figurant sur l’avis de contravention indiquait une commune © vers laquelle route empruntée ne conduisait pas directement et ne traversait en aucun point le territoire de ©. J’avais vérifié cet état de choses sur Internet mais n’avais pas emmené de preuve écrite à l’audience.
10. L’OMP a prétendu le contraire pour asseoir sa condamnation.
11. J’apporte une preuve écrite tirée d’Internet au secrétariat du tribunal le 27 mars 2009.
L’OMP me répond le mardi 31 mars, prétend n’avoir eu mon courrier que le 30 mars et que le délai pour porter l’affaire en cassation était révolu…
Je vous laisse le soin de vous faire une opinion...

Philippe Vénère a dit…

Comme je l'ai souligné dans mon ouvrage, le ministère public, à défaut d'être contredit, lors de l'audience, par un ou des justificatifs, va ensuite jouer sur les délais pour ne pas recevoir votre pourvoi.
La notion de justice, vous l'avez compris, n'entre en rien dans ce processus de répression et de taxation.
Cette manière d'agir ne me surprend pas, hélas, car les témoignages en ce sens me sont parvenus en nombre. Ce qui me conforte dans ce que j'ai voulu dénoncer.
Le leçon que l'on peut en retenir, c'est que pour toute action judiciaire (la contestation en est déjà une) il faut impérativement préserver les délais de réponse. Faute de quoi, il sera toujours aisé aux services judiciaires de ne pas prendre en compte l'action menée, pour cause de forclusion.
C'est bien parce que mon opinion est faite, que j'ai voulu le faire savoir au travers de mon livre, même si un juge de proximité n'a pas apprécié ma prose et m'a taxé au maximum autorisé par la loi, là où j'aurais dû être relaxé. Mais au moins ai-je préservé mes droits pour l'appel.
Je verrai bien par la suite, mais je reste confiant.
Bien à vous. PV