mardi 1 septembre 2009

Pourquoi un manuel de résistance?

Certains visiteront ce blog poussés par la curiosité....qu'est-ce qui m'aurait amené à écrire ce manuel ?
Après avoir pris conscience de la pression que subissaient de très nombreux citoyens en raison de l'augmentation des contraventions de plus en plus répressives, j'ai pensé que mon expérience passée pouvait être utile à beaucoup de personnes en leur donnant les moyens de contester les procès-verbaux qu'ils jugent injustifiés.

Certains pourront se demander pourquoi un ancien policier, et non un avocat par exemple, attaque le système des contraventions. Je tiens à leur dire que je ne cherche à régler aucun compte avec qui que ce soit. Je n'ai pas "d'ardoise" à solder.
Pour ce qui concerne mes propres contraventions, car j'en ai aussi, je présente ma propre défense et j'obtiens d'assez bons résultats au demeurant. C'est bien parce que les procédures sont assez souvent dévoyées et les contrevenants mal informés qu'il m'est apparu opportun de mettre mon expérience par écrit et de faire comprendre que pour chaque procès-verbal de contravention, il existe un moyen de se défendre.

C'est une alternative que je propose, non une incitation à la révolte. Je ne préconise d'ailleurs rien lorsqu'il s'agit d'infractions graves qui font courir un risque certain à tous les usagers de la voie publique, sinon d'être prudent et de ne pas se livrer sciemment à une conduite dangereuse.

Je m'élève surtout contre ce contentieux de masse qui étouffe le droit de chaque individu à se défendre mais aussi et surtout... à être écouté, ce qui est loin d'être le cas. Une répression aveugle, systématique, fondée sur le rendement, va à l'encontre de la prévention et ne peut que conduire à l'injustice.

Ce n'est pas la répression qui éduque le conducteur, bien au contraire. Il ne s'agit pas de le déterminer, en désespoir de cause, à conduire sans permis ou sans assurance. Les pouvoirs publics doivent en prendre conscience.

Outre les conseils que l'on y trouve pour contester une contravention, cet ouvrage a une portée pédagogique ouverte au plus grand nombre.


3 commentaires:

mays lény a dit…

et oui quoi de plus à dire moi ancien fonctionnaire de police j'ai eu pratiqué avant d'être à l'UIR en province, le tout repressif surtout le soir de 17 a 19h avant la reléve où en possession de canet de pv vert tamponé du fameux R37-1 je parcourais les trottoirs du 9 éme arrondissement et pour pouvoir avoir une mutation au sein de mon service je m'éfforçais de faire mon quotas de pv, tout en regrettant d'agir ainsi mais carriére oblige!!!
lenymays@orange.fr

GMMP a dit…

Je suis partisan de la résistance que vous proposez dans votre ouvrage.
Toutefois n'ayant pas la culture juridique j'ai quelque difficulté à tout saisir, d'une part, et à mettre en pratique ce que je crois avoir compris, d'autre part.
Avez-vous l'intention d'ouvrir un forum ?

Outre l'impôt policier que vous dénoncez, l'engagement dans cette voix conduit à reléguer au second plan une action véritable en faveur de la sécurité.
Il y a quelques années j'ai fait parti d'un groupe Réagir. Il était de bon ton de conclure les enquêtes accidentologiques par une responsabilité liée à l'alcool ou à la vitesse… Mal m'a pris de pointer un défaut de signalisation. Je n'ai plus été convié à une quelconque enquête...
gm.mp@free.fr

Philippe Vénère a dit…

Mon ouvrage tend précisément à mettre l'accent sur le tout répressif qui est mené par les pouvoirs publics, au nom de la sécurité routière, sans vouloir faire une analyse exhaustive des réelles causes d'accidents, ce qui aurait immanquablement pour conséquence de faire baisser très sensiblement le nombre des contraventions. Et là, vous en avez compris la finalité : l'État n'entend pas se priver d'une telle source de financement.
Ma dernière intervention sur LCI le 1er octobre dernier et l'extrémisme d'un de mes contradicteurs, véritable ayatollah de la tolérance zéro, n'hésitant pas à utiliser les termes d'irresponsable ou de menteur à mon encontre, tout en assénant lui-même de monstrueux mensonges sur les contraventions, me prouve que le débat équitable sur la sécurité routière et les contraventions n'est pas pour demain.
Vous m'en apportez hélas le témoignage.
Alors autant prendre ses responsabilités à deux mains et...lutter. Le combat des urnes est aussi à mener.